Aujourd'hui, une étape que j'appréhende un peu pour sa longueur et le dénivelé associé. En route pour le Béarn.
La météo nous a prévu un ciel voilé pour la première partie de journée et nous décidons d'en profiter pour partir à la fraîche (relative) : à 8h je suis en selle. Le trajet me réserve de bonnes montées, réparties sur toute la durée, et ce dès le départ. Traversée de l'Adour, et en avant pour la première montée. Tout va bien, c'est le début. Avec une petite surprise à 10% sous le pont de l'autoroute. Je suis encore frais.
Nous sommes dans les Landes, et le maïs est roi : beaucoup de champs en sont plantés, mais il n'est pas encore très grand. Le ciel se dégage peu à peu et le soleil se montre entre les nuages, mais la brume de chaleur persiste à l'horizon. Premier point de rendez-vous avec Anne dans le village de Pimbo qui précède une montée sévère. Effectivement, après le village belle descente et je suis au pied de cette montée, pas très longue mais entre 10 et 12% : je la fais en deux fois et reprend mon souffle au sommet !
La prochaine halte est prévue à Morlanne, après avoir passé la seconde pointe de mon parcours à Arzacq-Arraziguet. Anne est en train de dessiner devant l'église, et je fais une pause casse-croûte un peu prolongée, car les jambes commencent à souffrir. Discussion pour fixer le lieu du pique-nique : je voudrais passer la pointe suivante située à Arthez-de-Béarn avant le repas. Nous décidons que si aucun endroit ne nous convient dans ce village, Anne continuera un peu pour trouver un coin accueillant et ombragé. Coup de fil pour me prévenir que ce sera un peu plus loin, car pas d'arrêt sympa dans le village.
Après avoir passé cette nouvelle bosse, je profite d'une belle descente sur un bitume bien lisse, sans trop de camions : plaisir de la glisse sans effort avec des trajectoires "de course". Et me voici dans la vallée : grande route, traversée de la voie ferrée, du gave de Pau et de l'A64 jusqu'au point de pique-nique à Maslacq, sur des tables à l'ombre des platanes, où un groupe de marcheurs termine son repas. Jusqu'où allez-vous ? D'où venez-vous ? Une marcheuse solitaire s'installe à notre table et nous parlerons de "nos chemins" respectifs au cours du repas. Rencontre sympa.
Il faut maintenant repartir car il me reste une bonne montée à passer ! Pour le moment ça monte gentiment et me voici à la dernière montée : finalement je la passerai en deux fois elle aussi, après m'être fait dépasse par un "local" bien plus en forme que moi... Les Pyrénées sont bien là, mais la brume empêche de les distinguer correctement. De là il suffit de se laisser glisser jusqu'à Navarrenx où je suis à 15h30 après 5h de route et 87kms. Et 1000m de dénivelé.
Quelques détails supplémentaires ici.