La route est plus tranquille et peu à peu le paysage change : toujours la Provence Verte, mais de plus en plus de chênes et de vignes. Encore quelques rampes à gravir, mais le vent vient surtout de côté et il ne me gêne pas. Pourvu que ça dure... Au bout de cette montée, nous arrivons au-dessus de la vallée et une longue et belle descente nous amène à Puget-Ville. Au hasard d'une courbe, je trouve Anne en train de dessiner. Petite pause et rendez-vous du côté de Pierrefeu, car je préfère avancer tant que le vent n'est pas de la partie.
Pause déjeuner à la sortie de Pierrefeu, au milieu des vignes qui s'étendent sur tous les coteaux alentour : nous sommes au pays des côtes de Provence. Il ne reste qu'une difficulté à franchir avant de descendre vers la mer. En route !
Dans la vallée, je suis face au vent, mais la route est à peu près plate et le vent pas très fort. Rien à voir avec hier, y compris pour la température. Peu avant Colobrières, début de l'ascension du col de Babaou d'où nous devrions avoir notre première vue de la Grande Bleue. L'ascension n'est pas très dure, mais dans cette vallée encaissée à l'abri du vent, la chaleur est bien présente : j'enlève une épaisseur. Quelques grosses cuisses me dépasseront, mais j'arrive au col à mon rythme.
De là, il n'y a plus qu'à laisser glisser jusqu'à la mer. La route est belle, une descente en larges lacets : je pousse un peu la machine. Après avoir traversé la route qui monte de Toulon au col de Gratteloup, une petite montée m'amène au-dessus de Bormes les Mimosas où le panorama vers la mer est superbe. Le ciel en a profité pour se dégager et après une longue descente parmi les belles villas, nous arrivons au Lavandou à 14h45 après 88kms en 4h21, sous un beau ciel bleu. Il paraît qu'il fait toujours beau, par ici !Passage à l'hôtel pour prendre une douche, et nous partons en voiture pour nos pèlerinages respectifs. Anne va retrouver la villa du Canadel où elle a passé des vacances, et puis nous partons à la recherche de ce qui peut rester du camp de vacances de mon enfance. J'ai retrouvé l'endroit, qui est toujours un camp de vacances : la maison de l'accueil a été repeinte de couleurs vives, le long bâtiment du réfectoire a été muré et transformé en locaux de service, et les bungalows remplacés par de petites maisons.
Mission accomplie, il ne nous reste plus qu'à regagner notre Bassin d'Arcachon...
Les détails de l'étape : http://connect.garmin.com/activity/503435761
