Après une bonne nuit dans un superbe hôtel, tout est prêt pour le départ à 8h45. A Brioude, dans la vallée, le fond de l'air est frais. Mais le soleil n'est pas bien loin, et les manches longues sont de trop. Et l'effort devrait me réchauffer facilement, si besoin. Sortie de la ville, traversée de l'Allier, et quelques kilomètres de plaine avant d'être au pied des monts du Livradois. Maintenant, il va falloir grimper là haut. La pente n'est pas très dure et la montée se passe à mon rythme : les jambes sont remises du pas de Peyrol. La route serpente dans la forêt, et malgré l'abri des arbres et la fraicheur matinale, pas de nécessité de se couvrir d'avantage. La route monte ainsi jusqu'à Champagnac le Vieux, village aux maisons de pierres, niché dans son vallon, entouré de champs et de bois de sapins, typique de cette région. Les odeurs sont celles que je retrouve toujours par ici : l'herbe coupée, les sapins, et... les vaches. Une vraie "petite madeleine".
A partir de là, le trajet est vallonné, alternant descentes et courtes montées, parfois un peu sévères. Mais dans une descente un peu plus longue, le froid commence vraiment à se faire sentir, et je suis obligé de rajouter des manches. J'hésite même à mettres des gants ! Anne m'apprendra qu'il fait à peine 14°. Après une courte montée, me voilà arrivé à Fayet où était né pépé Gustave, du temps où son père Damien y était instituteur. Petite pause souvenir devant l'église du village. Pour la prochaine pause, nous fixons notre rendez-vous à St Germain l'Herm. Nous y allions à l'occasion de nos vacances au Fraisse, pour rendre visite à la cousine Denise, institutrice, qui habitait au-dessus de l'ancienne école. Pique-nique devant la nouvelle école, et reprise de la route. Le soleil n'est pas très généreux, et sans soleil, les trajets dans les sapins sont frisquets. Nous quittons peu après la route de Fournols, origine de la famille.
La descente sur Ambert est rapide, et la température remonte peu à peu. J'arrive le premier à Ambert à 13h30 au terme de cette étape de 62kms parcourus en 3h40. Le soleil revenu avait incité Anne à faire une halte dessin qu'elle écourtera pour moi...
Voilà, papa : même si je ne suis pas passé au Fraisse, cette étape était pour toi. Tu as été présent tout au long de ces routes, dont tu as bien dû parcourir quelques kilomètres sur un vélo qui était sûrement bien plus lourd que le mien. Mais tu étais jeune...
L'étape en détail ici.
