5 juin 2015

E03 : Monpazier - Rocamadour


Aujourd'hui, l'étape est prévue plus courte et la météo devrait être plus clémente. Nous décidons quand même de partir aussi tôt que le petit déjeuner de l'hôtel le permet.


Donc à 8h30 je suis en route. En quittant Monpazier, mon itinéraire suit pendant 8kms la route principale qui n'est pas encore trop encombrée. C'est un faux-plat qui monte gentiment et la température est douce. Tout va bien. En quittant cette route, je me retrouve sur une petite route qui serpente au fond d'une sorte de vallée où la forêt est très présente. Je suis donc très souvent à l'ombre et au frais ! Par contre ces petites routes réservent des surprises et au détour d'un virage, je me retrouve parfois au pied d'une petite côte à 9 ou 10% pour traverser un petit bourg. J'y vais donc tranquille...


Ces petites routes font passer par de beaux villages aux maisons anciennes et aux églises fortifiées, comme Prats de Périgord ou Saint Pompon (encore une commune du groupement des noms burlesques). Le paysage est très plaisant, et l'habitat fait de plus en plus penser au Quercy.

Nous avons fixé notre rendez-vous de midi à Gourdon : ce n'est pas le même que celui où est passé Fabien lors de son stage à Antibes, et je pense que pour beaucoup de gens, le Gourdon du Lot doit bénéficier de la réputation de son homonyme provençal. Certes la ville comporte de beaux monuments, mais globalement rien de bien extraordinaire... Nous y trouvons quand même un petit square avec pelouse et ombre pour notre pause repas.


Après avoir repris des forces et un peu de repos, nous repartons pour les 30 derniers kilomètres. Mais quelques kilomètres plus loin, la route que nous devons suivre sur une dizaine de kilomètres est barrée par un chantier. Anne est donc déviée et me retrouvera plus loin. Comme le chantier est peu étendu, je traverse à pied. Je me retrouve sur une grande route où je suis seul et l'absence totale de bruit de circulation fait une impression étrange.

 

Après quelques kilomètres, je continue sur une petite route qui commence par monter un peu, avant de m'offrir une longue descente, malheureusement pleine de gravillons. Je descends ainsi prudemment tout au fond de la vallée et je me dis qu'il va falloir forcément remonter tout ça ! Ce qui s'avère exact rapidement. Mais la route monte dans la forêt, et cela reste agréable malgré la chaleur que je retrouve sur les portions sans arbres. Au sommet de cette montée, juste avant le village de Reilhaguet, un petit parking (parcage pour les gens du cru) avec bancs et arbres, offre une halte de choix devant un superbe panorama qui s'étend jusqu'aux monts du Cantal. J'y fait une pause avant d'attaquer la descente suivante jusqu'à l'autoroute A20. Et la dernière montée jusqu'au plateau de Rocamadour.

Mais là, la végétation est plus rase et l'ombre beaucoup plus rare. Je fais donc des petites pauses lorsque je trouve un arbre. Lors d'un de ces arrêts, une voiture passe devant moi, puis revient en marche arrière jusqu'à mon niveau pour me demander si tout va bien. Ces dames de Toulouse accompagnent un groupe de cyclos qui font un circuit dans le coin. Je les remercie de s'être arrêtées pour moi, et nous les retrouverons à mon arrivée, en attendant leur groupe. Ils continuent leur parcours sur la route que je viens de prendre et je leur souhaite bon courage.

Arrivé à 15h10 après 85kms en 4h45. La moyenne n'est pas formidable, mais il me reste quelques forces pour aller faire une petite visite de la ville, où je calerai quand même devant les 200 marches qui mènent à la basilique !

Les détails de l'étape ici.