E10 : Carpentras - Forcalquier

Aujourd'hui, c'est une longue étape qui m'attend : 100 kms dans la montagne provençale. Nous quittons le pays des pâtes de fruit pour celui de la lavande.

Dès la sortie de Carpentras, il est bien présent : le mont Ventoux domine le paysage. On distingue bien son sommet pelé. Et le nombre de vélos qui circulent dans le secteur est impressionnant. Je me fais dépasser par des groupes de costauds aux gros mollets. Pas question de suivre leur rythme. La route monte gentiment et elle est très passante jusqu'à Villes sur Auzon, où nous prenons la direction des gorges de la Nesque. Et là, c'est le paradis des cyclistes (ou presque) : bon revêtement, peu de voitures, et beaucoup de vélos.

La montée s'accentue, et les grosses cuisses me dépassent toujours. Dans un virage, un petit groupe se remet en selle et repart devant moi. Je garde mon rythme et au bout de 500m, j'ai rejoint le groupe qui roule trop lentement pour moi ! J'en passe un, puis deux et le dernier se met dans ma roue. Ca monte toujours autant, et au bout de 2 kms je n'ai plus personne derrière moi : pas ridicule le papy ! Le paysage est très sauvage, chênes verts et petits pins qui embaument l'air.

La pente diminue petit à petit et Quelques kilomètres plus loin, je trouve Anne arrêtée devant un beau point de vue, en train de dessiner. Petite pause ravitaillement, et je continue la montée qui maintenant n'est plus trop dure. J'arrive ainsi au village de Monieux où quelques kilomètres de descente permettent de souffler. Nous rejoignons la route principale que nous avions quittée plus bas, avant d'arriver au village de Sault : la montée au village est plutôt rude. Puis la pente redevient abordable et nous arrivons rapidement à St Trinit où est fixé le rendez-vous pique-nique, au milieu des champs de lavande.

Après avoir repris des forces et fait reposer les jambes, nous repartons pour notre deuxième rendez-vous : le pèlerinage à Banon, où Anne était venue faire un stage photo dans les années 80. Et là, nous arrivons en pleine fête du fromage : la route est coupée et les voitures sont obligées de se garer dans le bas du village. Un petit coup de téléphone pour nous retrouver parmi la foule, et je décide de traverser à pied pour ne pas quitter mon itinéraire. Anne suivra la déviation et rejoindra ma route beaucoup plus loin.

Maintenant la route descend franchement et ce devrait être comme ça jusqu'à l'arrivée. Le vent d'Est est assez fort et m'oblige à forcer un peu sur les jambes, même dans les descentes. Mais les kilomètres défilent et me voilà bientôt à Forcalquier où nous devrons attendre 1h avant de pouvoir aller à notre hôtel. Arrivée à 15h45 après 102 kms parcourus en 5h21. Pause raffraîchissement au café sur la place envahie par les brocanteurs de livres et petite visite de la ville.

Les détails du jour : http://connect.garmin.com/activity/502003380