Ce matin, le ciel est tout bleu. Le fond de l'air est frais, mais il n'y a pas l'air d'y avoir du vent. Du moins ici en ville. En route donc pour une journée 'montagne' avec la montée au col de la Serreyrède sur les pentes du mont Aigoual, à 1300m d'altitude.
La première partie de l'étape est plutôt facile : faible pente régulière en longeant la Dourbie aux eaux transparentes. On entre très vite dans les gorges, peu étroites et donc ensoleillées. Le paysage est très beau, entre la roche ocre et les nombreux verts des arbres, du vert foncé des sapins au vert tendre des hêtres. Le vent se renforce au fur et à mesure que je m'élève, tantôt de face, tantôt de dos, suivant la configuration de la vallée et la direction de la route.
Ces gorges sont parsemées de hameaux typiques, aux maisons de pierres grises et aux toits de lauzes. Un vieux pont de pierre traverse la rivière dans un de ces hameaux. Ici, la vie doit être rude, surtout en hiver. Les kilomètres se passent au rythme promeneur, mais je m'attends à devoir fournir un effort soutenu dans la deuxième partie, jusqu'au col.
Peu avant le village de Nant, nous traversons à nouveau la Dourbie pour attaquer une première montée vers le beau village de Cantobre, perché sur son éperon rocheux. Anne ira le visiter pendant que je continue ma route. Le vent est ici violent, et suivant la direction de la route, je me retrouve souvent face à lui. Pas cool... Surtout que les choses sérieuses devraient débuter d'ici peu !
En arrivant au village de Trèves (le mal nommé), c'est la fin de la trêve des montées tranquilles ! La route devient plus étroite, et la pente plus soutenue. Le paysage est toujours très beau, très sauvage, avec de belles forêts de hêtres et de chênes. Heureusement que la circulation est quasi nulle, car par endroits il y a juste la place pour une voiture entre la montagne et le parapet (quand il y en a). Je monte peu à peu, en faisant quelques pauses, jusqu'à trouver Anne garée sur un dégagement et qui me propose de faire la pause casse-croûte. Adjugé, ça va faire du bien aux fesses, car étonnamment, les jambes vont plutôt bien !
Reprise de la montée, sur la digestion : pas top. Je dois me tenir bien relevé sur mon guidon pour ne pas avoir de barre au ventre ... Au village de St Sauveur Camprieu, un replat me donne un peu de répit, et l'ascension repart sur une route plus large et au revêtement récent : ça roule mieux, d'autant que par endroit la pente est plus faible. Le col est ouvert, dernières pauses et derniers coups de pédale pour arriver au col où Anne m'attend à l'abri du vent dans la voiture. J'ai atteint le point culminant de ma randonnée !
Petite collation et en avant pour la descente, pendant que Anne va faire le détour jusqu'au sommet de l'Aigoual. Le vent est toujours très violent, et avec la vitesse, je dois faire attention à ne pas me faire déporter. Certains tronçons ont un revêtement bien lisse, et on peut laisser rouler. Mais la vitesse devient vite trop grande (pour moi) et je dois en permanence freiner. J'en profite pour faire quelques pauses pour profiter de la vue sur la vallée et reposer mes mains.
L'altitude diminue rapidement, le vent devient moins violent et la température remonte. J'arrive à Valleraugue, terme de cette étape, à 16h après 20 kms de descente sur les 81kms du jour parcourus en 4h56. Pas terrible la moyenne, mais je suis content d'avoir passé ce cap sans trop de mal. La suite devrait être plus facile !
Les détails de l'étape : http://connect.garmin.com/activity/499936855