Trop c'est trop ! Ce matin au réveil, c'est encore la pluie et le vent qui sont arrivés dans la nuit ! Les 100 kms qui m'attendent ne vont pas être drôles. Le petit déjeuner portant conseil, je décide (à contre-coeur) d'écourter l'étape et d'en faire une partie en voiture en attendant que la pluie cesse.
Donc nous allons faire le trajet pévu, ne serait-ce que pour valider le choix de la route jusqu'à Roanne. C'est le tronçon le moins 'intéressant' de l'étape, sans difficulté. Je ne voudrais par contre manquer à aucun prix la partie montagneuse !
Après avoir traversé la Loire, nous entrons en Auvergne. La route suit le canal de Roanne, petite route vallonnée sans grande circulation, sans grosse pente. Petit à petit, le ciel s'éclaircit et en arrivant à Roanne, la pluie a cessé. Je vais donc reprendre ma monture, après un tour au supermarché pour les courses de midi.
A la sortie de la ville, le vélo est ressorti et c'est parti pour les 50 derniers kilomètres. Très vite, je me dis que je vais avoir trop chaud : ce n'est plus le froid des jours derniers. Tant pis, on fera avec. Rendez-vous fixé à mi-chemin pour le casse-croûte.
Très vite, la route annonce la couleur : ça monte ! Et après le barrage de Villerest, ça monte même fort. C'était prévu (j'ai 2 belles côtes au programme) et ma tenue est trop chaude. Mais j'hésite à reprendre la tenue 'light' car le ciel reste gris. Même carrément noir vers les monts du Lyonnais.
D'ailleurs, en arrivant au sommet d'où j'ai un beau panorama sur la vallée, le lointain est décoré d'un magnifique arc-en-ciel bien large : c'est très beau, mais ne présage rien de bon ... Et quelques minutes plus tard, un petit crachin commence à tomber.
Mais ce n'est pas trop fort, et il ne fait pas froid. Et les tâches de soleil sur les sommets au loin offrent un beau spectacle. Et puis ça ne dure pas, peu à peu la bruine cesse et je n'aurai droit qu'à quelques gouttes supplémentaires.
Me voici au pied de la deuxième côte sérieuse, qui mène au village de Cordelle : j'en viens à bout avec une petite pause intermédiaire pour reprendre mon souffle. Il n'y a plus qu'à se laisser descendre jusqu'au pique-nique devant le château de La Roche.
Les derniers kilomètres se passent sans forcer, avec encore quelques gouttes. Arrivée à Feurs à 15h (50 kms, 2h42) : ce n'est plus la même moyenne, et ça devrait continuer pour les derniers jours du périple.