Aujourd'hui, ce n'est plus la même ambiance : le ciel est uniformément gris et nous gratifie d'un petit crachin breton persistant. Mais je suis là pour pédaler, je ne vais pas me laisser arrêter par un peu d'eau (douce) !
Donc changement de tenue et passage au blouson imperméable. Et c'est parti pour 100 nouveaux kilomètres, avec un rendez-vous fixé à St Genouph, juste avant Tours. Ces premiers kilomètres ne sont guère sympathiques : la route est mouillée et parfois glissante et je dois jouer les essuie-glaces régulièrement. Et bien sûr, il fait bientôt aussi humide à l'intérieur de mon blouson qu'à l'extérieur à cause de la transpiration. Il faudrait vraiement que j'envisage un vêtement respirant...
Malgré tout, les kilomètres passent, et après avoir traversé la Vienne à Candes, la pluie semble vouloir cesser : encourageant. Le ciel donne même l'impression de s'éclaircir et en arrivant devant le CNPE de Chinon (joli nom pour désigner la centrale nucléaire), le gris a laissé la place au blanc laiteux : micro-climat, coïncidence ou ...? Bref, cet univers de béton et de barbelés n'incite pas à la flânerie : passons notre chemin.
Me voici bientôt devant le château d'Ussé où je traverse l'Indre pour retrouver les bords de Loire, sur une petite route sympathique et pratiquement sans circulation automobile. Mais par contre, pas mal de vélos, à 2 ou en groupes. C'est là que ma voiture suiveuse a fait une halte et que je retrouve Anne : le temps morose n'incite pas au dessin.
Cette petite route me conduit jusqu'à Villandry et son château envahi de touristes. Anne n'y trouvera pas une place pour un petit arrêt photo ! Et nous voici au rendez-vous restauration où nous nous retrouvons sans problème !
Anne décide de faire une halte dessin au prieuré de St Cosme, demeure de Ronsard. Après Du Bellay, nous sommes décidément dans les poètes de la Pléiade. Révisons nos bases ... Nous décidons donc de nous retrouver au terminus à Amboise.
D'ailleurs la route n'est plus très longue. La traversée de Tours se fait sans problème, et une piste cyclable me mène sans hésitation dans la bonne direction. C'est une belle piste en dur, mais comme toutes les pistes, elle souffre d'un inconvénient : elle n'est pas assez souvent balayée. Et j'ai donc droit à ma première crevaison du voyage. Petit quart d'heure pour réparer et je ne devrais pas être en retard à l'arrivée.
Effectivement, arrivée à Amboise vers 14h30 (97kms en 4h05) : la pluie revient et mon assistance n'est pas là. Heureusement ce n'est pas très fort et l'abri des arbres est suffisant, d'autant que la température est très douce.
Une bonne douche bien chaude et nous voilà partis pour un tour en ville, jusqu'au Clos Lucé, demeure de Léonard de Vinci. Que de touristes !