6 juin 2015

E04 : Rocamadour - Aurillac


Ce matin au réveil, le ciel est gris et la température plutôt fraîche. Je dirais presque "Enfin !". On devient exigeant... En route donc pour le Cantal.


Pendant que nous nous préparons, mon attention est attirée par un bruit étrange, comme un puissant jet d'eau sur une poubelle en plastique. Un coup d'œil à la fenêtre me donne l'explication : des montgolfières sont en train de décoller du fond de la vallée au pied de la cité de Rocamadour et passent devant nos fenêtres. C'est le bruit de leurs tuyères qui a attiré mon attention ! Spectacle, photos et petit déjeuner. On n'est pas d'ici !

Départ donc vers 8h45, avec des manches longues. Etonnant ! Mais au sommet de la première montée, j'ai déjà trop chaud. Donc retour à la tenue de saison. Jusqu'à Alvignac, j'emprunte une route principale mais en ce début de week-end, la circulation n'est pas
encore trop importante. Peu après Padirac, qui n'offre d'autre intérêt que son gouffre, j'ai choisi de faire le détour par le petit village d'Autoire qui était signalé sur la carte comme "plus beau village de France" (encore un). Au bas d'une longue descente, je découvre un petit village aux vieilles maisons couvertes de tuiles brunes, dominé par de hautes falaises. J'y fais une halte près de la fontaine et comme je n'y trouve pas ma voiture suiveuse, je l'appelle pour lui demander si elle a manqué le village. En fait, elle avait fait le détour par Loubressac, un autre "plus beau village de France"...

A partir de là, descente dans la vallée de St Céré, où la route est encore barrée par des travaux. Mais pas pour les vélos... A la sortie de la ville, la route commence à monter. Petit coup d'œil au profil de ma route : ça va monter longtemps car je n'ai pas le sommet sur mon écran. J'avale donc ma dose de lait concentré et attaque tranquillement la montée qui fait environ 9kms autour de 6%. C'est un entrainement pour demain ! La route monte dans la forêt et quelques pauses me permettront de ménager mon cœur. J'arrive bientôt au sommet où se situe le village de Sousceyrac, lorsque Anne m'appelle pour savoir où j'en suis. A cette allure tranquille, le temps passe et il est bientôt l'heure du casse-croûte. Le rendez-vous prévu est donc modifié et le village nous offre l'ombre des platanes de sa place pour la pause.

En passant sur l'autre versant, le paysage change : chênes, hêtres et même sapins, vaches d'un brun-orangé aux belles cornes en lyre. On arrive bien dans le Cantal. Après avoir traversé ce plateau vallonné où la forêt laisse la place à l'élevage, la route descend longuement jusqu'au Rouget où était fixé notre rendez-vous initial. A partir de là, j'avais la possibilité de rejoindre directement Aurillac par la route nationale, mais j'ai préféré éviter et choisi une petite route pour rejoindre Ytrac dans la banlieue d'Aurillac. C'est une toute petite route, très sinueuse, et je me dis que Anne va avoir du mal à la trouver. Elle alterne montées et descentes, entre ombre et soleil, et cette alternance commence à peser sur les jambes.

Peu avant d'atteindre Ytrac, appel de la voiture suiveuse qui s'inquiète de ne pas me voir passer. Nous n'avons pas dû prendre exactement la même route, ce qui ne m'étonne pas plus que ça. Nous décidons donc de nous retrouver à l'hôtel. Les montées sont de moins en moins longues et me voici bientôt à Aurillac qui a l'avantage d'être dans une vallée, donc en bas d'une descente ! Arrivée à l'hôtel vers 16h15 après 94kms et 5h38. Pas terrible comme moyenne, mais il faut garder des forces pour demain. Mais ça, c'est une autre histoire...

L'étape en détail ici.


Désolé pour celles et ceux qui suivent au jur le jour : le wifi marchait tellement mal que je n'ai pu charger des images... Elles sont donc en ligne en retard.